vendredi 4 novembre 2011

Sécurité : ce que proposent les partis pour 2012



A six mois de la présidentielle, petit tour d'horizon des propositions des principales formations en lisse sur la sécurité.

L’UMP

Déjà un thème phare du candidat Sarkozy en 2007, la sécurité revient en force pour 2012. Du côté judiciaire, l’UMP propose de supprimer la procédure d’aménagement systématique des peines de moins de deux ans par le juge d’application des peines. Mais surtout, “associer des citoyens, tirés au sort sur les listes électorales, aux juges d’application des peines pour les décisions de libération conditionnelle des criminels condamnés à 10 ans de prison et plus (en première instance et en appel)”. Cette mesure s’inscrit dans la ligne droite des “jurys populaires”. Ce qui a déjà fait polémique, notamment, au sein du corps judiciaire.

Le PS

Le Parti socialiste n’a pas encore publié un programme concret. Mais dans son “projet socialiste”, il propose la création de 10 000 postes de gendarmes et policiers dont un millier dès 2012. Ainsi que le retour de la police de proximité. La formation de François Hollande souhaite “encourager une culture du résultat opposée à une culture du chiffre”. A bon entendeur.


Europe Écologie-Les verts

Le programme d’EELV est très proche de celui du Parti socialiste. La formation d’Eva Joly propose également le retour d’une police de proximité sans utiliser ces mots. “Il faut créer une police proche des territoires, disposant d’une plus forte autonomie”, lit-on dans le programme des écologistes. Par ailleurs, le parti souhaite imposer un moratoire sur la vidéosurveillance “aussi couteuse qu’inefficace”, un numerus clausus et un moratoire sur la construction de places de prison supplémentaires aussi qu’une amélioration des conditions de détention.

Le Front de gauche

Le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon veut repartir de zéro. Il prône : l’abrogation de la loi Loppsi 2 et des autres “lois sécuritaires attentatoires à nos libertés”, sans toutefois les détailler, et des “dispositifs de lois anti-jeunes criminalisant les familles en difficulté”. Le FG revendique l’élargissement et revalorisation de l’aide juridique ainsi que des indemnités des avocats présents pendant la garde à vue. Comme ses collègues socialistes le candidat d’extrême gauche veut donner plus de moyens à la police : “Il faut stopper la baisse des effectifs de la police, recruter et investir réellement dans la formation des personnels”. Et comme ses collègues socialistes, le Front de gauche veut le retour de la police de proximité. En fin, le parti veut l’adoption d’une loi contre la corruption et les conflits d’intérêt.

Le Modem

Le “projet humaniste” du Modem reste encore un peu flou quant à la sécurité. Le seul point qui semble clair c’est le retour, comme pour le FG, le PS et EELV, de la fameuse police de proximité. Seule originalité : il est pour des “sanctions ultrarapides et ‘éducatives’ pour les jeunes délinquants. Ils pourraient être placés dans un pensionnat de collège ou de lycée disposant de l'encadrement nécessaire”.


Le Front National

Rien à signaler du côté du front National. “Le projet est en cours d’actualisation”. La nouvelle version sera prête le 19 décembre d’après le FN.

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