samedi 5 novembre 2011

Nigeria: Du porte-à-porte pour désarmer une secte

Les autorités du Nigéria sont décidées à en finir avec la secte islamiste Boko Haram qui sévit dans le Nord du pays. Depuis jeudi, des membres des forces de sécurités vont de maison en maison dans la ville de Maiduguri située au Nord-est du pays.

L'opération de désarmement et de lutte contre Boko Haram a commencé par un message clair: tous ceux qui seront pris en possessions d'armes illégales seront sanctionnés. La force militaire appelle toutes les personnes autorisées à porter une arme à se faire enregistrer. Et tous ceux qui ne l'auront pas fait seront considérés comme criminels et donc membres de la secte.

Le choix de la ville de Maiduguri dans l'Etat de Borno est symbolique. La secte islamiste Boko Haram en a fait son fief depuis 2009. L'opération de désarment fait suite à un ultimatum lancé par le gouvernement nigérian. Cette mesure qui a débuté depuis la fin de l'ultimatum le 31 octobre, masque mal l’hésitation, voire l’impuissance des autorités nigérianes, à régler la crise dans le nord-est du pays.

La réponse de Boko Haram

En réponse à cette opération, la secte Boko Haram a attaqué à l'explosif plusieurs postes de police et des églises de la région de Kano vendredi.

Selon la Croix-rouge, au moins 63 personnes ont été tuées et une centaine blessées lors d'une série d'attaques, menées vendredi soir par des hommes armées contre des postes de police et des églises dans la ville de Damaturu.

Deux kamikazes se sont fait exploser près d'une base militaire à Maiduguri, où plusieurs explosions ont retenti vendredi sans faire d'autre victime. Les postes de police attaqués sont situés dans le quartier de Jérusalem habité en majorité par les chrétiens. Cette ville fait frontière à un autre état où une base militaire avait été ciblée auparavant par une attaque-suicide.

D'éventuels dialogues avec les membres de la secte Boko Haram et les interventions armées, n’ont empêché ces quatre derniers mois la multiplication des attaques. Bien au contraire, les attentats sont quasi-quotidiens à Maiduguri, et de plus en plus sophistiqués, comme ce fut le cas le 26 août dernier au siège des Nations unies à Abuja. C'était la première fois que la secte s'en prenait à une institution internationale.

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